Un bon signe pour Aqualung ? La Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins (FFESSM) a annoncé avoir scellé, à l’occasion de l’Année de la Mer 2025, un partenariat stratégique quadri annuel avec le pionnier et acteur majeur des équipements de plongée. Ce partenariat a été signé la semaine dernière dans un lieu emblématique : l’île de Bendor. Là où Paul Ricard, aux côtés de La Spirotechnique, qui deviendra Aqualung, a fondé en 1960 le tout premier centre de plongée en France : le Centre International de Plongée (CIP) qui deviendra une référence mondiale. Pour l’anecdote, ce partenariat a été signé…sous l’eau, en plongée avec palmes, masques et détendeurs. (Photo DR : la signature sous l'eau de l'accord de partenariat stratégique).
Cette signature interroge évidemment sur l’état de santé d’Aqualung, installé à Sophia (son siège mondial) et à Carros pour la fabrication, groupe qui connaît depuis des années des difficultés financières. Une situation qui s’est encore aggravée ces derniers mois et qui, en avril dernier, avait conduit à la recherche d’un repreneur, le géant autrichien HEAD, l’un des leaders mondiaux des équipements sportifs.
Alors certes, le partenariat engagé avec la FFESSM est un bon signe. Il montre qu’Aqualung est toujours actif. Mais il ne signifie pas pour autant que l’entreprise qu’avait portée le commandant Cousteau est sauvée. Car entretemps, la holding de tête d’Aqualung a été placée le 16 mai dernier en Redressement Judiciaire. Ce qui vient compliquer une situation qui n’était déjà pas simple.
En préparation de la transition, un nouveau PDG du groupe, Victor Vadaneaux avait été nommé afin d'assurer une intégration en douceur. Mais si HEAD reste sur les rangs pour l’acquisition (elle devait normalement être finalisée à la mi juin) ce n’est plus la direction d’Aqualung qui choisit le repreneur, mais le tribunal de commerce de Nice en fonction de critères (mieux-disant, mais aussi nombre d’emplois sauvegardés notamment) qui ne sont pas forcément ceux qu’aurait choisi Aqualung. De nouveaux repreneurs pourraient aussi candidater. Bref, la situation reste confuse pour les salariés azuréens (200 personnes entre Sophia et Carros) comme pour tous ceux du groupe.
Dans ce contexte, on pourrait dire que la signature qui vient d’être effectuée avec la FFESSM, est symbolique. Doublement symbolique même. D’abord parce que l’accord a été scellé à Bendor, le berceau d’Aqualung. Ensuite parce que si groupe se trouve actuellement sous l’eau, en plongée, il a tous les équipements nécessaires et les meilleurs talents pour continuer à respirer et revenir en surface.