Ce n’est peut-être pas la razzia totalement exceptionnelle de l’année dernière dans les prestigieux concours nationaux, mais la Côte d’Azur a de nouveau performé dans les concours i-Lab et i-Phd dont les résultats ont été annoncés hier à Paris. Ainsi, elle ressort avec un prix i-Lab pour Innov&Sea de Pauline Cotinat, et 5 prix i-Phd dont un Grand Prix attribué à AICO d’Edgard Lemaire et quatre prix à Sebastian Marzetti pour Alpai, Marion Negrier pour Texup, Roxana Dinu pour GR3ENAR, Hugo Miralles pour Manta.
A noter dans ces résultats que pour le concours i-Lab, près de 60% des projets lauréats ont été soutenus par un incubateur de la recherche publique. Concernant le concours i-PhD, l’Incubateur Provence Côte d’Azur est celui qui a porté le plus de lauréats sur la France, tout comme par ailleurs la SATT Sud-Est, ce qui montre que la région dispose d’un accompagnement au plus haut niveau ainsi qu’une belle densité de projets deeptech.
Pour le concours i-Lab, la présidence du jury était assurée par Justine Lipuma, fondatrice de Mycophyto, une des figures de l’innovation azuréenne. La lauréate, Pauline Cotinat a développé avec Innov&Sea une solution permettant d’évaluer l’impact des produits cosmétiques sur le milieu marin grâce à un test innovant d’écotoxicité marine basé sur des cultures cellulaires d’un organisme indicateur des écosystèmes marins côtiers.
Pour le concours i-PhD, Edgard Lemaire avec AICO Technology n’est pas un inconnu. Il est le lauréat des SophIA Awards 2023. AICO permet le déploiement de l’IA embarquée en réduisant drastiquement sa consommation d’énergie. Les quatre autres lauréats i-PhD portent aussi chacun un projet remarquable. Marion Negrier avec Texup s’attache au recyclage des déchets textiles. Via un procédé de dissolution de la cellulose contenue dans ces déchets, elle vise à développer de nouveaux matériaux biosourcés et recyclables. Roxana Dinu avec GR3ENAR souhaite réinventer les plastiques en créant des alternatives écologiques. Elle utilise des ressources naturelles durables et renouvelables pour créer des matériaux biosourcés qui peuvent être recyclés, réparés ou réutilisés en fin de vie.
Avec Alpai Sebastian Marzetti propose un nouveau paradigme pour l’edge computing, ayant pour objectif principal de réduire la consommation d’énergie tout en conservant les performances de l’état de l’art de l’intelligence artificielle. C’est un projet sorti de l’Université de Toulon et qui, historiquement, se présente comme le premier projet lauréat i-PhD du Var. Hugo Miralles avec Manta utilise le calcul décentralisé à l’edge pour traiter les données à la source, permettant ainsi le déploiement d’algorithmes décentralisés et collaboratifs. Il ouvre ainsi des perspectives dans les domaines des télécommunications, de l’industrie 4.0, et des villes intelligentes.
Autant de nouveaux lauréats i-Lab et i-Phd qui pourront donner lieu à de nouvelles aventures entrepreneuriales sur le territoire.