Un inauguration ce matin à Sophia Antipolis avec VEV Platform Services France qui a coupé le ruban pour son nouveau bureau-labo de 400 m2 dans le bâtiment flambant neuf d’Ecoryzon, ex-Navigator. Dédiée à l’électrification des flottes professionnelles, cette filiale d’une startup britannique est encore peu connue en France. Mais en revanche sa maison mère dispose d’une belle notoriété et d’une solidité financière à toute épreuve : Vitol Group, l'une des trois grandes sociétés de trading de pétrole dans le monde, abonnée aux bénéfices stratosphériques (plus de 13 milliards de dollars en 2023). (Photo WTM : le traditionnel coupé de ruban par Hanno Klausmeier en présence de Jean Leonetti, Jean-Pierre Mascarelli et Mike Nakrani, CEO de VEV UK).
Son dirigeant et fondateur est quant à lui bien connu dans la technopole : Hanno Klausmeier, qui a été président de SAP Labs France de 2007 jusqu’au début 2023. La technopole le reconnaît également en tant que pionnier de l’électrification des flottes d’entreprise. A la tête de SAP Labs, ce passionné de mobilité électrique avait engagé l’entreprise dès 2014 dans l’électrification de son parc automobile avec l'installation d’une infrastructure dédiée et le développement de logiciels pour la gestion des quelque 300 véhicules utilisés par les collaborateurs.
C’est cette expérience qui a convaincu la société britannique VEV Platform Services d’ouvrir une filiale en France et de poser sa R&D à Sophia Antipolis où Hanno Klausmeier, comme une partie de l’équipe qu’il avait rassemblée, souhaitait rester travailler. Lancée en juillet 2023, l’entité France s'est installée dans la technopole avec l'accompagnement de la Fondation Sophia Antipolis et compte aujourd’hui une vingtaine de personnes.
Elle est chargée de développer les logiciels qui permettent le passage à l’électricité des flottes professionnelles (bus, camions de déchetteries ou de transport de marchandises…) et assurent ainsi une transition sans discontinuité de service, du diesel à l’électrique. Le service est complet, de bout en bout. Il va du sourcing du matériel (véhicules neufs ou rétrofit) à l’infrastructure de recharge en passant par la gestion de la charge, les études de parcours, d’usage et de coûts, la fourniture d’énergie.
A Sophia, la partie labo est chargée aussi de tester les compatibilités de matériel entre stations de recharges et différentes marques de véhicules. VEV France compte aussi aller plus loin que la seule partie R&D pour les logiciels et les tests. Elle veut aussi monter parallèlement une équipe commerciale. Actuellement les contrats sont en Grande-Bretagne (police métropolitaine de Londres, premier opérateur de bus britannique, des déchetteries…). Forte de son expérience, la société a déjà trouvé ses premiers clients dans le Nord de la France et se prépare à accélérer.
L’inauguration de la base sophipolitaine, en présence de Jean Leonetti, président de la CASA, de Jean-Pierre Mascarelli, président délégué du Symisa, et de nombreux représentants de l’écosystème de la technopole, marque aussi le début de deux nouvelles aventures : celle de la startup VEV France, solidement épaulée par le géant de l’énergie Vitol, et celle d’Hanno Klausmeier, ex-patron de grand groupe passé aujourd'hui au pilotage d’une startup électrique.
