Je n'ai pas été le seul à avoir un pincement au coeur à l'annonce du clap de fin des Espaces Antipolis. Cette fermeture définitive pour laisser place à un programme immobilier d'envergure a touché tous ceux qui ont été engagés dans l'aventure de ce "business resort", qui ont travaillé dans ce qui se présentait comme une pépinière et un centre de coworking avant la lettre, qui ont participé aux nombreux événements et activités qui y étaient organisés ou tout simplement qui se sont retrouvés au restaurant et sur sa terrasse pour un déjeuner ensoleillé. (Photo WTM : Jean-Luc Nahon et Jean-Philippe Dalesme -3ème et 4ème en partant de la gauche- lors de l'ouverture du chantier de l'extension des Espaces en 2013, chantier qui n'a pas pu être mené à terme).
"C'était un endroit formidable et tellement dynamique"
Un lieu de vie qui avait battu son plein du début des années 2000 jusqu'au milieu de la décennie 2010 et que n'ont pas oublié ceux qui ont vécu Sophia Antipolis durant cette période. Preuve de cet attachement, le nombre de "vues" de l'article qui était consacré à la fin des Espaces Antipolis et le nombre d'impressions (plus de 5.000) et de commentaires sur LinkedIn où il s'est échangé.
Quelques uns des commentaires : "J'ai adoré travailler aux Espaces dans les années 2000. L'ambiance était vraiment géniale !" pour François ; "Bravo Jean Luc , pour avoir pensé cet espace, ce site de façon différente de tout ce qui pouvait exister. Bravo Jean Philippe pour avoir suivi Jean Luc dans ses idées et l’avoir géré de main de maître" de Sanchis ; "en effet, une page de plus se tourne" d'Agnès ; "c'était un endroit formidable et tellement dynamique" d'Alix.
Une aventure qui a commencé sur un coup de coeur
Cette fin de partie a rappelé aussi bien des souvenirs à Alain André. L'ancien directeur du CICA (un autre lieu d'attraction avant l'an 2000, le siècle précédent !) et fondateur de CICOM Organisation a été à l'origine même de ce campus novateur qui, au départ, s'était appelé successivement Antipolis Internet Campus, puis Antipolis Innovation Campus avant de prendre son nom définitif. Alain André se souvient comment tout a commencé. Sur un coup de coeur.
C'était en 2000. Il venait de quitter le CICA, la première pépinière de startups de la Technopole qu'il avait conduite avec maestria et il passait en voiture devant les anciens locaux de Dow Corning en compagnie de Jean-Luc Nahon, fondateur de Softway et du fonds de capital-risque Hyperium, ex Pdg de Cable Wireless France. Ces locaux avaient abrité une unité de chirurgie esthétique du groupe américain. Mais ils avaient été abandonnés et se trouvaient en déshérence. Idéal toutefois pour y créer un "business resort" nouvelle génération ont-ils pensé tous les deux.
L'affaire aurait pu en rester là. Mais, séduit par le projet, Jean-Luc Nahon, homme d'action passionné, a immédiatement décidé de se lancer. Tambour battant, il a racheté le site de 4 hectares avec le bâtiment de 5.000 m2 qui s'y trouvait et a engagé les rénovations. Dès la fin décembre 2000, quelques mois à peine après le rachat, les premières startups pouvaient être accueillies. Le début de vingt ans de chevauchée.
