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Gérard Berry et le “temps vu autrement” : la vidéo est en ligne

Gérard Berry et le “temps vu autrement” : la vidéo est en ligne

Chercheur en informatique hors pair d’Inria, Gérard Berry était l’invité d’une conférence exceptionnelle de l’association des Amis de la Fondation Sophia Antipolis. Pour ceux qui n’ont pu y assister ou qui souhaiteraient un second passage, la vidéo a été mise en ligne sur YouTube.

Le temps et l'informatique font-ils bon ménage ? C'est la question qu'ont posé les Amis de la Fondation Sophia Antipolis à un orfèvre en matière d'informatique, dopé à la pataphysique de Raymond Queneau : Gérard Berry. Côté institutionnel, il est entre autres professeur émérite au Collège de France, ancien directeur de recherche Inria Sophia, médaille d'Or du CNRS. (Photo capture d'écran).

Côté moins conventionnel, il est aussi Régent Déformatique au collège de "Pataphysique". Un croisement de pensée qui l'a amené à une vision différente sur le temps qu'il a développée dans un livre "Le temps vu autrement" paru chez Odile Jacob. Une vision passionnante, entre science, poésie et philosophie, qu'il a pu transmettre lors d'une conférence organisée à la Médiathèque de Valbonne par l'association. Bonne nouvelle pour ceux qui n'ont pu y assister : Janny Plessis, présidente des Amis de la Fondation Sophia Antipolis, a porté sur la chaîne Youtube de l’association, la vidéo de la conférence. L’intégrale.

"Vu autrement que quoi? questionne d’entrée Gérard Berry. “Vu autrement que de la physique. Je vais parler du temps qu'on sait”. Cela va de la longue histoire de la “mesure du temps” à travers les différentes civilisations, des premiers dispositifs pour capter le plus finement possible les heures qui passent jusqu’au GPS actuel, dont, entre parenthèses, la faiblesse face aux brouillages et aux leurres peut faire craindre le pire.

Et puis bien sûr, Gérard Berry a évoqué trois temps de l’informatique : l’informatique séquentielle classique de Turing, avec une chose à la fois ; l’informatique parallèle asynchrone et l’informatique synchrone qui a été particulièrement étudiée à Sophia Antipolis. Comme dans son livre, il a parlé aussi du temps de tous les jours, selon différents angles entremêlés : linguistiques, historiques, scientifiques et même “Pataphysique”.

On y découvre aussi l’incroyable épopée d’Esterel Technologies. Elle a commencé en 1980 à partir d’une découverte fondamentale, raconte Gérard Berry : "le front électrique se déplace à la vitesse de la lumière et en parallèle dans les fils logiciels ou circuits électroniques". Ce qui a amené à l’invention d’un nouveau langage qui peut être utilisé à la fois pour du software et du hardware. Adopté par Dassault pour ses avions, Esterel est montée en puissance au début des années 2000. Mais faute de trouver un intérêt en France, la société a été rachetée en 2012 par l’Américain Ansys. Avec la société française, Ansys a pu beaucoup grandir non seulement dans l’aérien mais également dans le ferroviaire et l’industrie et a été revendue en janvier 2025 à Synopsys, un autre Américain pour 35 milliards de dollars ! Une success story sophipolitaine passée inaperçue.

Et puis en conclusion quelques touches d’humour. Une citation de Pierre Desproges : “tout chercheur plongé dans la science subit une poussée de bas en haut susceptible de lui remonter le moral” Une autre d’Edgar Faure : "l'immobilisme avance vers nous à grand pas, et nous ne savons pas comment l'arrêter".  De quoi faire passer trop vite le temps dans une vidéo d’1h30 qui se regarde d’un trait…

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