Une bonne nouvelle pour Pulsar Space Intelligence, startup du newspace azuréen accompagnée par l’Incubateur Provence Côte d’Azur : elle vient d’obtenir le soutien de l’ESA et de Bpifrance pour sécuriser l’espace de demain. Basée à Grasse et spécialisée dans la météo spatiale et la protection des infrastructures en orbite, elle rejoint officiellement le programme ESA Business Incubation Centre (ESA BIC) et annonce l’obtention de la subvention French Tech Emergence de Bpifrance. Deux appuis majeurs pour accélérer le développement de sa solution de surveillance en temps réel l’environnement spatial afin de protéger les satellites. (Photo DR : de gauche à droite, Anthony Salsi et Valentin Stée lors d'un salon du newspace).
Déployer une première antenne sur les hauteurs de Grasse
Ce qu’elle apporte dans un secteur spatial où se sont multipliés les satellites en orbite basse ? Concrètement, des capteurs au sol écoutent les signaux émis par les satellites. Croisées avec des données de météo spatiale, ces informations alimentent un moteur d’analyse qui détecte les anomalies, prévoit les risques et propose des actions simples aux opérateurs (report d’une mise à jour, manœuvre d’évitement, passage en mode sécurisé). L’objectif : garantir la continuité de service, réduire les pannes, économiser du carburant et prolonger la durée de vie des satellites.
Ces financements stratégiques permettront à Pulsar d’accélérer le développement de la plateforme logicielle et de déployer une première antenne sur les hauteurs de Grasse (Plateau de Calern – Caussols, site de l’Observatoire de la Côte d’Azur) afin de démontrer la solution en conditions réelles et de préparer un réseau de capteurs. “Ces soutiens marquent une étape décisive pour Pulsar et confirment le caractère deeptech et stratégique de notre projet. Ils nous donnent les moyens d’accélérer notre mission : rendre l’espace plus sûr pour les infrastructures critiques en orbite autour de la Terre” commentent Valentin Stée (Président) et Anthony Salsi (Directeur Général).
Assurer la continuité de service des satellites du newspace
Cette double reconnaissance de l’ESA et de Bpifrance confirme aussi le potentiel stratégique de la startup dans la construction d’un écosystème spatial européen plus résilient et durable. Pourquoi maintenant ? “Le NewSpace attire de nouveaux acteurs privés, les modèles économiques se tournent vers les services (imagerie, IoT, connectivité) et la surveillance de l’environnement spatial devient centrale” explique Pulsar dans un communiqué . “Or l’espace est hostile : près d’1 satellite sur 5 subit des interruptions de service chaque année, voire des pertes définitives, sous l’effet des tempêtes solaires, interférences radio ou variations de traînée atmosphérique. Plus petits et moins coûteux, les satellites sont plus sensibles aux perturbations (orages solaires, interférences). Un seul incident peut suffire à interrompre un service”.
“Pour des opérateurs dont la valeur repose sur la continuité de service, chaque incident se traduit par des pertes financières significatives et des risques réglementaires accrus”. C’est à ce type de problème que Pulsar compte apporter une “réponse opérationnelle, rapide et abordable, complémentaire des grands systèmes de surveillance existants, pour sécuriser la performance et la rentabilité des constellations”.