Ouvrir le menu
Logo SophiaNet
Ouvrir le menu
Flash
Flash :
Incubateur Provence Côte d’Azur: flash sur ses quatre nouvelles pépites

Incubateur Provence Côte d’Azur: flash sur ses quatre nouvelles pépites

Quatre deeptech, dûment sélectionnées, sont entrées en incubation ces derniers mois. Quatre pépites de l’Incubateur Provence Côte d’Azur qui sont à suivre : Solaya (modélisation 3D), Skyoros (l’énergie verte des satellites), SmartScan (les grandes oreilles de la cybersécurité) et AIco (les puces bio inspirées pour porter l’IA dans l’électronique embarqués).

C’est le grand chaudron des deeptech régionales. En témoignent les résultats du premier semestre 2025 des levées de fonds avec 8 startups passées par l’Incubateur Provence Côte d’Azur sur les 9 qui ont trouvé des financements (un total de 36 M€). En témoignent également les concours nationaux d’innovation avec encore cette année trois Prix i-Lab dont un Grand Prix et deux Prix i-Nov, tous accompagnés par l’incubateur basé au Business Pôle de Sophia Antipolis. Les nouveaux projets entrant dans l’IPCA méritent aussi toute l’attention et un suivi. Dans les derniers mois, quatre projets innovants liés à la recherche publique (Solaya, Skyoros, SmartScan et AIco) ont été dûment sélectionnés et sont ainsi entrés pour une incubation de l’ordre de 24 mois. La newsletter de l’incubateur, publiée hier, les présente. (Photo DR : l'équipe de Solaya).

Solaya : la modélisation 3D toujours plus simple

La deeptech Solaya est déjà très avancée. Son projet tient à rendre toujours plus simple la modélisation 3D d’un objet. La société fondée à Nice en 2024 par Mariem Farhat et Massimo Moretti cartonne déjà dans l’e-commerce où elle facilite la mise en ligne des produits et évite les très coûteuses séances de shooting. Elle a développé sa technologie à partir d’une méthode mondialement utilisée et mise au point par une équipe d’INRIA Sophia pour les rendus en temps réel d’espaces. Elle lance en ce mois d’octobre une V1 avec un UX repensé pour une capture encore plus simple. 

Solaya (20 personnes actuellement) va continuer sa R&D pour accélérer le processus de modélisation et surtout pour adresser d’autres marchés qui utilisent la 3D : l’industrie, la défense, l’hôtellerie pour la captation d’espace, la fabrication additive, le spatial…Elle compte également, conquérir le marché, se faire connaître en France et en Europe, et envisage une levée de fonds pour ces nouvelles étapes. 

Skyoros : l'énergie verte des satellites du newspace

Le projet Skyoros, qui s’intégrerait dans le campus spatial de Cannes, en est, lui, à ses débuts. Mais il promet par son ambition (une propulsion “verte” newspace pour les satellites) et par les compétences de son porteur Emmanuel Kot qui a travaillé 20 ans dans un grand groupe de construction de satellites (Thales Alenia Space), dont 12 dans le domaine de la propulsion. Son projet n’est pas seulement de développer ces petits moteurs qui fonctionneront avec un ergol “vert” pour assurer le positionnement du satellite en orbite et sa sortie en fin de vie (ils tiennent dans une main). Mais aussi de les construire.

SmartScan : les grandes oreilles de la cybersécurité

SmartScan se présente comme les grandes oreilles de la cybersécurité des zones sensibles. Il s’agit d’une tablette tactile avec antennes dédiées, électronique, alimentation et logiciel qui permet de s’assurer que dans les zones protégées, là où tous les objets connectés sont interdits, il n’y a pas de mouchards, d’intrus cachés, smartphone, montre connectée ou autres appareils prêts à capter la moindre information ou introduire un virus.

Essaimage du CEA qui l’utilise pour la sécurité de ses zones protégées, le projet est porté par Régis Guyonnet, Conseiller Cyber & IA au CEA. Outre la cybersécurité, huit autres cas d’usage ont été identifiés. SmartScan peut être très utile notamment dans les contrôles d’accès, pour rechercher des dispositifs cachés ou encore des personnes disparues victimes de catastrophes à partir de leurs appareils connectés. 

AIco : des puces "bioinspirées" pour l'IA des drones, satellites, robots...

AICO Technology est un pur produit de l’écosystème azuréen de l’innovation. Spin-off issue du LEAT lab (CNRS/Université Côte d’Azur), la deeptech portée par Edgar Lemaire a développé des puces bio-inspirées pour porter l’IA dans les drones, satellites, robots…et donne un bel exemple de la synergie entre recherche publique et entrepreneuriat. Son innovation phare, la technologie SPLEAT (SPiking Low-power Event-based ArchiTecture), est issue de plusieurs années de recherche au LEAT. Elle a été saluée, entre autres, par un SophIA Award au Sophia Summit 2023 et par un Grand Prix i-PhD en 2024.

Son architecture de calcul bio-inspirée est conçue pour permettre aux IA embarquées (drones, satellites, robots, wearables) de réaliser des tâches complexes (vision, traitement du signal, analyse vocale) tout en consommant 10 à 100 fois moins d’énergie que les accélérateurs traditionnels. Le graal. 

AICO Technology propose ainsi du hardware IP et des modules silicium dédiés à l’IA, intégrables dans de nombreuses applications embarquées, spatiales ou industrielles, comme l’orchestration de satellites, le traitement local des flux vidéo, le pilotage de robots mobiles ou la reconnaissance vocale embarquée. La société a été fondée en juin et compte sortir ses premières puces en pré-série à l’horizon Q3 2027, pour une entrée en “mass production” d’ici Q3 2028. Une nouvelle "success story" en incubation.

 

Dernières actualités