Une nouvelle personnalité exceptionnelle pour la prochaine "Matinée Esprit Laffitte". Après entre autres Annie Courtade ou David Gurlé, l'Association des Amis de la Fondation Sophia Antipolis invite pour sa 6ème matinée un acteur emblématique de la recherche azuréenne : Gérard Berry. Un rendez-vous, programmé le 3 octobre de 8h30 à 11h30 à la médiathèque Colette de Valbonne Sophia Antipolis sur le thème “Le temps vu autrement”, titre de son dernier livre publié au début de l’année aux Editions Odile Jacob. Un ouvrage dans lequel il donne sa vision du “temps” et des différentes acceptions de cette variable qui s'écoule, nous structure et nous échappe. (Photo DR).
Gérard Berry est l’un des grands scientifiques qui ont contribué au renom de Sophia Antipolis. Ancien élève de l’École polytechnique, ingénieur général du corps des Mines, membre de l’Académie des sciences, de l’Académie des technologies et de l’Academia Europaea, il a été chercheur à l’École des mines de Paris et à l’Inria de 1970 à 2000, directeur scientifique de la société Esterel Technologies de 2001 à 2009. Directeur scientifique Inria et président de la commission d’évaluation de cet institut de 2009 à 2012, Médaille d’or du CNRS en 2014, il a tenu la chaire Informatique et sciences numériques au Collège de France de 2012 à 2019. Une sommité.
Sa contribution scientifique concerne quatre sujets principaux : le traitement formel des langages de programmation et leurs relations avec la logique mathématique ; la programmation parallèle et temps réel ; la conception assistée par ordinateur de circuits intégrés ; la vérification formelle des programmes et circuits. Il est le créateur du langage de programmation Esterel.
Mais pas besoin d’être informaticien ou chercheur patenté pour entrer dans son livre “Le temps vu autrement”. A l’inverse des nombreux livres de physiciens qui essaient de découvrir ce qu’est vraiment la nature du temps, Gérard Berry parle du temps de tous les jours, mais selon différents angles entremêlés : linguistiques, historiques, scientifiques et “Pataphysique”. Il met même en valeur le côté pataphysique de la langue française associée au temps, faite d’expressions toutes imagées et joyeusement imprécises. Dans le style d’un roman d’anticipation fantaisiste, il va jusqu’à imaginer de nouvelles technologies permettant de manipuler habilement le temps, un vieux rêve de l’humanité. A ne pas hésiter à accorder de votre temps à cette nouvelle “Matinée Sophie Laffitte”.