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Nice : la fin de Versity, ex “Les Agences de Papa”

Nice : la fin de Versity, ex “Les Agences de Papa”

Pari perdu à Nice pour “Les Agences de Papa” qui avaient lancé en 2019 une agence en ligne sur une promesse de frais de vente limités à 2.000€. Versity, la société par laquelle elle avait tenté de se repositionner sur le métavers immobilier a été mise en liquidation fin juin par le Tribunal de commerce de Nice avec un passif de plus de 10 M€.

C’est fini pour la niçoise Versity (ex Les Agences de Papa). L’entreprise a été liquidée le 26 juin par le Tribunal de commerce de Nice avec un passif de plus de 10 M€. Pour beaucoup, ce n’est pas une surprise. Il y a près d’un an, en août 2024, la question de la pérennité de Versity se posait déjà avec insistance. Toute société cotée ayant l’obligation de certifier ses comptes, les résultats 2023, étaient alors attendus avec impatience et Versity avait obtenu du Tribunal de commerce de Nice de proroger jusqu'au 31 octobre 2024 son assemblée générale ordinaire avec la présentation des comptes 2023. (Photo DR : Nicolas Fratini -à gauche- et Frédéric Ibanez).

Fondées en 2019 à Nice par Frédéric Ibanez et Nicolas Fratini, les Agences de Papa partaient d'une idée séduisante pour les acquéreurs. Elles visaient à révolutionner le monde de l’immobilier avec une agence en ligne et une promesse de frais de vente limités à 2.000€.  Cette “version 1” n’a toutefois pas marché : le chiffre d’affaires n’a pas décollé tandis que les charges se sont accumulées plombées entre autres par le salaire des deux Pdg. D’où en 2021 une “version 2” avec Versity, avec un repositionnement dans le monde virtuel alors très en vogue. Ce basculement dans le métaverse, bien médiatisé, a été accompagné de plusieurs levées de fonds (dont une de 19,1 M€), d’une campagne de communication musclée avec Teddy Riner et d'un passage en bourse sur Euronext. 

Ce mouvement a apporté du buzz, une belle montée en notoriété mais pas en recettes. Les coûts ont continué à exploser sans que les rentrées suivent le rythme. Ainsi, sur 2022, il avait été fait état d'un exercice avec 5,2 M€ de perte nette pour 466.000 € de CA. Cela surtout après une année 2021 carrément catastrophique avec “300 000 € de CA pour 13 millions de pertes... ” avançaient certains professionnels de l’immobilier. Interrogé par Nice Matin sur les raisons de l'échec, Frédéric Ibanez a mis en cause “l’arrivée en force de l’intelligence artificielle” qui “a malheureusement rendu notre offre sans substance”.

 

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