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Recherche : une découverte majeure sur les cellules du squelette

Recherche : une découverte majeure sur les cellules du squelette

Une avancée pour mieux comprendre et traiter les maladies liées aux maladies osseuses (ostéoporose, cancers des os) : c’est la promesse d’une équipe de chercheurs azuréens (Inserm, CNRS, UniCA) qui viennent de publier dans la prestigieuse revue The Journal of Cell Biology, le rôle clé que joue la moésine, une protéine, dans le processus complexe du renouvellement osseux.

Comme un arbre, le squelette humain est vivant : il pousse, se renouvelle et doit être continuellement “taillé” pour rester solide et équilibré. Ce travail est assuré par les ostéoclastes, de grandes cellules chargées d’éliminer les tissus osseux usés, comme les jardiniers le font pour les arbres. Leur action est essentielle à l’entretien du squelette, mais leur dérégulation est aussi au cœur de nombreuses maladies osseuses, telles que l’ostéoporose ou certains cancers des os. (Photo © Ophélie Dufrançais. En l’absence de moésine, les ostéoclastes humains présentent des noyaux surnuméraires -en rose-.L’actine est représentée en blanc. – Microscopie à fluorescence).

Dans ses travaux, une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Côte d’Azur (laboratoire LP2M – CNRS UMR7370), en collaboration avec l’Université de Toulouse et des partenaires internationaux, vient de faire une belle avancée. Elle a mis en lumière un régulateur clé du fonctionnement des ostéoclastes : la moésine, une protéine jusqu’ici peu étudiée dans ce contexte. Ces travaux, publiés dans la prestigieuse revue The Journal of Cell Biology, révèlent que cette molécule contrôle à la fois la taille des ostéoclastes et leur capacité à détruire la matière osseuse.

L’os est une structure rigide mais dynamique est-il expliqué. Tout au long de la vie, il grandit, se casse, se répare, mais aussi se détériore. Le remodelage osseux est un processus complexe, qui nécessite une coopération entre différentes cellules, parmi lesquelles les ostéoblastes qui participent à la création de l’os, et les ostéoclastes qui le détruisent continuellement. Tout est une question d’équilibre dynamique entre formation et dégradation du tissu osseux.

“Nous avons identifié une nouvelle protéine impliquée dans la fusion cellulaire des ostéoclastes” note Christel Vérollet, directrice de recherche Inserm au sein de l’Institut de pharmacologie et biologie structurale (CNRS/Université de Toulouse). “Ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle avenue thérapeutique contre le vieillissement et les maladies de l’os, qui ciblerait non pas la viabilité des ostéoblastes, comme envisagé jusqu’à maintenant, mais leur fusion”.

Cette découverte, à laquelle la recherche azuréenne a contribué de manière déterminante, ouvre en effet de nouvelles perspectives thérapeutiques. En identifiant le rôle de la moésine, les scientifiques espèrent mieux comprendre les mécanismes du vieillissement osseux et, à terme, développer des traitements innovants pour prévenir ou corriger la dégradation du squelette. Un espoir majeur pour la lutte contre l’ostéoporose et les pathologies liées à la fragilité osseuse, dans un contexte de vieillissement accru de la population.

 

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