C’est de nouveau la grande incertitude pour Micromania-Zinc, dont le siège social est à Sophia Antipolis. GameStop, la maison mère, a annoncé mardi sa volonté de vendre ses activités en France. Cette décision s'inscrit dans une réorientation stratégique de la société américaine, qui cherche à se recentrer sur son marché principal aux États-Unis face aux difficultés du secteur de la vente physique de jeux vidéo. Quelque trois cents magasins de la filiale française qui compte 1.200 salariés se trouvent ainsi placés dans la tourmente. (Photo DR).
L’histoire de Micromania est très attachée à Sophia Antipolis. Fondée en 1983 par Pierre Loridan, la société avait fait construire en 1986 à Valbonne, avec l’architecte Pierre Fauroux, un bâtiment emblématique. S’il est aujourd’hui occupé par le design de Mercedès, Micromania a gardé son siège social dans la technopole.
Remis en cause par la dématérialisation croissante des jeux et la montée du "cloud gaming", son modèle de distribution de jeux vidéo est de plus en plus difficile à tenir, même si Micromania a su se diversifier. Déjà, en 2019, avant la crise Covid, le distributeur avait traversé une passe difficile. GameStop, qui l’avait rachetée en 2008, avait alors bien tenté de revendre l'enseigne présente alors dans 14 pays avec plus de 7.000 magasins. Mais il avait dû y renoncer faute de trouver preneur.
Cette fois, la décision a été prise de vendre les activités en France ainsi qu’au Canada. Dans l'immédiat, avec un message posté mercredi sur X, le réseau a fait savoir que “l'annonce par notre maison-mère de la mise en vente de la structure Micromania-Zing n'impacte aucunement notre fonctionnement” et qu'elle continue à développer ses offres de jeux vidéo, produits dérivés et services . Mais la suite sera bien entendu liée, soit à l’arrivée d’un repreneur qui décidera de garder ou non la totalité des magasins, soit à l’absence de repreneur qui signifierait la fin de Micromania. Et pour l’instant, aucun repreneur potentiel n'a été annoncé.
