C’est un voyage au “coeur du réacteur” de l’IA que le nouveau préfet, Laurent Hottiaux, a effectué hier dans la technopole, un mois après sa prise de fonction dans les Alpes-Maritimes. Tout naturellement, sa visite officielle à Sophia Antipolis a commencé par le Pôle Alpha en cours de construction. C’est là que l’ont accueilli Jean Leonetti, président de la CASA, Jean-Pierre Mascarelli, président du Symisa et de la Fondation Sophia Antipolis et Joseph Cesaro, maire de Valbonne Sophia Antipolis. (Photo DR : le préfet accueilli au pied du futur Pôle Alpha, le nouveau bâtiment emblématique de Sophia Antipolis qui sera inauguré fin décembre).
Pour Jean Leonetti, l’occasion de montrer, sur le terrain même, l’avancée du chantier de construction de ce nouveau bâtiment phare de la technopole, placé stratégiquement à côté du Campus SophiaTech, d’Inria, d’Eurecom, d’Ampere. Le projet a été pensé en 2021 et il sera inauguré en décembre 2025. Une vitesse record pour une opération de cette ampleur (8.500 m2 et un bâtiment exemplaire notamment dans son architecture et sa gestion des énergies). Laurent Hottiaux a salué aussi un travail remarquable, bien dans l’ADN de Sophia Antipolis, et a rappelé l’enjeu international que représentait la première technopole européenne. Un projet que l’Etat continue de soutenir. Il a investi notamment 7,5 M€ dans le Pôle Alpha et 20 M€ à travers l’IA Cluster.
Le nouveau préfet a pu également prendre en compte les chiffres clés 2025 de Sophia. Ils parlent d’eux-mêmes : 44.500 emplois avec une croissance de 1.500 emplois en 2024 (et 1.700 en 2023), 2.650 entreprises (+150 en 2024) et 8 milliards € de chiffre d’affaires. Un développement très fort depuis 10 ans qui s’est fait en gardant 90% d’espaces verts a souligné le président de la CASA.
Le parcours d’entreprises qui a suivi a permis de montrer la diversité et la qualité de ce qui fait la réputation de Sophia Antipolis : son écosystème très dense notamment dans les domaines de l'IA et de la cybersécurité. Laurent Hottiaux est passé ainsi par Kyndryl, premier fournisseur mondial de services d'infrastructure informatique, installé au Newton Offices en début d’année. Il y a été question, entre autres, de cybersécurité. Sur la place Sophie Laffitte, il a pu rencontrer les responsables du Campus des Mines PSL qui lui ont présenté le projet d’extension avec 450 élèves supplémentaires à horizon 2030 et deux projets de recherche comportant une cinquantaine d’enseignants, chercheurs et personnels administratifs. Il a terminé ensuite sa visite par le site d’Ampere où le groupe Renault accélère sur le graal automobile d’aujourd’hui : le Software Defined Vehicle (SDV). Comme pour le téléphone ou l’ordinateur, la voiture qui peut être reconfigurée à distance. L’un des défis d’aujourd’hui qui se joue à Sophia Antipolis.