Et si Sophia Antipolis devenait le lieu où Intelligence Artificielle et Informatique Quantique se croisaient pour ouvrir sur une IA Quantique ? C’est l’idée qui est ressortie de la dernière session de Start Up Factory, au Campus Méliès de Cannes en fin de semaine dernière. Depuis plus d’un an, les rencontres de Start Up Factory, qu’anime SBA (Sophia Business Angels), focalisent sur les plus grands développements technologiques qui touchent notre vie quotidienne, notre société, et notre économie et intéressent tout particulièrement l’écosystème azuréen. Avaient ainsi déjà été traités les thèmes d'IA, Metaverse, et de l'Espace. (Photo WTM : au premier plan, les intervenants et les organisateurs de cette Start Up Factory).
Pour la session sur les technologies quantiques, Candace Johnson, la présidente de l’association, tenait à montrer que l'informatique quantique n'est pas que pour les grands groupes et que les technologies quantiques pouvaient, et avaient tout intérêt, de passer de la recherche aux applications.
C’est ce que les intervenants ont expliqué. Robin Kaiser, directeur de recherche au CNRS INPHYNI (Institut de Physique de Nice) a présenté les recherches scientifiques menées notamment sur la Côte d’Azur pour développer les technologies quantiques. Christophe Jurczak, fondateur et PDG de Quantonation, le premier fond de capital risque dédié aux Technologies Quantiques, s’est intéressé au passage de la recherche aux applications de ces technologies. Quant à Pierre Azam, chercheur postdoctoral, à l’Institut de Physique de Nice (INΦNI), il a donné avec "Flowtonic", l’exemple d'un projet qui vise à être la première société commerciale utilisant les technologies quantiques.
L’intérêt de coupler IA et Quantique ressort comme une évidence. L’Intelligence Artificielle a besoin de capacités de traitement très élevées pour brasser d’énormes quantités de données. Ce sont ces capacités de traitement que les technologies quantiques vont surmultiplier. “Pour moi, un endroit où mélanger des physiciens quantiques (avec aussi du hardware), des théoriciens, des informaticiens et des projets de startup serait une aventure passionnante”, explique Robin Kaiser. “Exploiter l'expertise de Sophia et se projeter dans l'ère quantique représente un intérêt stratégique pour notre communauté, incluant l'INRIA, le CNRS, l'UCA, des entreprises comme Orange et des investisseurs”. L'idée mérite d'être creusée.